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Laxmi, une femme courageuse.

Laxmi, une jeune Indienne de 26 ans, a été choisie pour être l'effigie d'une campagne de mode "Face of Courage", qui vise à bouleverser les codes de l'esthétique et de l'attirance. Un défi pour cette jeune femme défigurée à l'âge de 15 ans après avoir reçu des projections d'acide sur son visage.

Il y a près de dix ans, Laxmi a été attaquée par un homme plus âgé et un des amis de celui-ci, après avoir refusé sa demande en mariage. Elle avait reçu de l'acide au visage et sur les bras. Son agresseur a été emprisonné mais la jeune femme avait dû subir de nombreux traitements et de nombreuses interventions chirurgicales.

 

1.000 agressions par an

 

 

Le combat d'une vie qui l'a menée à entreprendre des études de droit. Laxmi est devenue avocate et défend essentiellement des femmes victimes comme elle d'attaques à l'acide, dans un pays où les violences contre les femmes sont quotidiennes. On dénombre environ 1.000 agressions de ce type par an dans le pays mais, souvent, les victimes restent cachées.

"J'ai commencé à montrer mon visage progressivement", raconte de son côté à Mashable Laxmi. "Alors d'autres survivants se sont dit que si je le faisais, ils pouvaient le faire". "Les gens victimisent les survivants des attaques à l'acide, je pense que nous devons sortir de ce genre de mentalité", poursuit-elle.

Changer les comportements

En 2013, Laxmi a obtenu deux grandes avancées dans cette lutte. La Cour suprême en Inde a ordonné des restrictions concernant la vente d'acide et l'augmentation des indemnisations pour les victimes d'attaques à l'acide. Les campagnes mettant en scène des femmes défigurées se multiplient.

 

Laxmi espère que ces initiatives ne changeront pas seulement les modes de pensée, mais dissuaderont aussi les potentiels agresseurs. "Avant, la société ne voulait pas nous voir, maintenant ils veulent tous nous rencontrer", assure l'avocate de 26 ans. "Cela changera aussi le comportement des criminels qui vont se rendre compte que les filles qui ont été attaquées ne resteront pas enfermées chez elles", conclut-elle.

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